Pour cette nouvelle étape de son voyage de découverte de l’habitat en Afrique, Thibault Briquet fait le choix de rallier le Gabon depuis la Côte d’Ivoire en avion : il s’y intéresse à la place du linge dans l’habitat. Il veut pouvoir tenir un objectif : arriver au Cap en Afrique du Sud avant l’été 2023, la route est encore longue. Car cela fait déjà plus d’un an que Thibault parcourt l’Afrique du nord au sud en vélo par la façade atlantique.
Recherche habitat à vélo en Afrique : les rencontres se poursuivent au Gabon
Heureux hasard dès ses premiers coups de pédales à Libreville : il rencontre et sympathise avec un cycliste gabonais. Celui-ci l’invite chez lui et l’héberge quelques jours. C’est l’occasion pour Thibault d’expliciter pour le lecteur comment on habite provisoirement chez l’habitant : comment s’installer confortablement (vélo compris !) mais sans être envahissant, comment participer à la vie domestique (aider en cuisine, s’occuper des enfants…), comment sentir le bon moment pour s’en aller pour ne pas trop déranger.
Le linge qui sèche : sa place dans l’habitat
A vélo, il alterne belles routes goudronnées et pistes chaotiques et parfois inondées. Au fil du chemin, il s’attarde sur un détail omniprésent, en ville comme en brousse : la place du linge dans l‘habitat. En effet le linge sèche dehors sur le toit, par terre, sur des branchages, sur des haies, et sur des fils… De véritables mosaïques de couleurs qui viennent égayer des habitations à l’esthétique parfois sommaire.
Le fil à linge, 5ème mur de l’habitat au Gabon
Mais ce linge étendu finit-il vraiment par sécher? Ce n’est pas tout à fait sûr sous un climat équatorial très humide. En tout cas c’est la partie la plus visible des modes d’habiter sous ces latitudes. Selon la manière dont ils sont implantés, les fils à linge participent à la géométrie des maisons dans leur espace extérieur, comme Thibault le constate : tantôt parallèle entre la route et la maison qui vient couper la vue des curieux ; tantôt dans le prolongement pour ne pas gêner les allées venues ; tantôt reliant deux bâtiments et créant ainsi une cour. Ce fil est comme un cinquième mur qui connecte le logement ou non à d’autres zones aux alentours, qui l’intègre à son environnement proche.
A la recherche d’équilibre entre habiter et mobilité
Quand il n’est pas accueilli chez l’habitant, Thibault fait étape dans toutes sortes d’auberges. Là, il peut disposer de plus d’intimité. Étaler, nettoyer et trier les affaires indispensables à son long périple. Avec le temps, il se débarrasse d’une partie de son bardas, pour ne pas se trouver trop encombré. Il constate aussi quels sont ses petits rituels, ses astuces pour profiter au mieux de ces moments de repos. Finalement, il cherche comme tout un chacun les bons équilibres entre habiter et mobilité...
Les autres découvertes de Thibault Briquet au Maroc, au Sahara Occidental, en Mauritanie, au Sénégal, en Guinée et en Côte d’Ivoire. Thibault Briquet partage aussi son exploration de l’habitat en Afrique en direct sur son site africabitat.fr