Africabitat, à la découverte des modes d’habiter en Afrique
Depuis plusieurs mois maintenant, Thibault Briquet, 25 ans, voyage à vélo pour sa découverte de l’habitat en Afrique et les modes d’habiter. Il a déjà traversé de nombreux pays : le Maroc, le Sahara Occidental, la Mauritanie et le Sénégal. Dans cette nouvelle étape, il a traversé la Guinée Bissau puis la Guinée jusqu’à la capitale, Conakry. Accueilli et hébergé par Hamed et son épouse Mabinty, il découvre avec eux les conditions de vie d’un jeune couple dans une capitale.
Découverte de l’habitat en Afrique : Conakry, un marché de l’habitat très tendu
Conakry est une ville handicapée par des problèmes d’urbanisation et une absence de politique d’habitat. « Mais pour louer une maison quand même ici c’est pas facile. Il faut une somme quoi » explique Hamed. Pour accéder à un logement il faut payer une avance qui correspond à un ou deux ans de loyer, cash. Aujourd’hui Hamed et Mabinty vivent dans une petite maison de deux pièces au quartier de Dixinn, côté corniche. Thibault Briquet découvre les défis auxquels ils font face et le contexte dans lequel ils habitent :
- Le travail sur un marché artisanal qui a souffert de la crise sanitaire
- Les logements et cohabitations successives d’Hamed avant de trouver une location stable
- Les difficiles conditions financières car il faut fournir par avance au moins un an de loyer en cash
- La convivialité dans la concession, et sa cour intérieure dans laquelle les femmes cuisinent et lavent
- Les petits logements, en manque de rangements, à l’eau courante aléatoire
Trouver un logement à Conakry
Dans ce contexte propre à Conakry, les rêves d’un jeune couple ne sont pas si différents de ceux d’un jeune ménage français : avec l’arrivée prochaine d’un enfant, Hamed et Mabinty souhaitent partir. Pour avoir plus d’espace à vivre et faire construire une maison individuelle. « Être chez moi pour moi c’est de construire quoi » explique Hamed. Et pour tout cela il leur faudra s’éloigner du centre-ville, pour trouver des terrains beaucoup moins chers en périphérie. « Sénégal, Burkina, Côte d’Ivoire, tu trouves facilement des logements. Ici même à Conakry, si tu as des enfants et que tu meurs sans avoir un petit terrain construit pour eux… Non tu vas les faire souffrir.». Son projet : changer de métier, devenir moto-taxi, pour acheter à 40 km du centre de Conakry.
Pour suivre toutes les découvertes de Thibault Briquet en direct, rendez-vous sur africabitat.com