Par Matthieu Chiara, pour l'ouvrage Apprendre à habiter
Leroy Merlin Source a confié à Matthieu Chiara la réalisation d’un récit graphique sur la recherche conduite par Pascal Dreyer et Elsa Ramos sur les objets d’ailleurs pour son ouvrage Apprendre à habiter. Tâtonnements et ajustements : les aventures du quotidien.
Les objets d’ailleurs, émotions et transports : un récit graphique sensible
De cette recherche, Matthieu Chiara retient la capacité de ces objets qui peuplent le décor des logements de faire voyager sensoriellement et affectivement ceux qui les possèdent et en prennent soin. Il livre de ces expériences de transports et d’émotions un récit à la fois personnel et universel. Un récit centré sur la mémoire longue d’une femme interrogée par son fils. Toutes les dimensions de l’objet d’ailleurs y sont évoquées de manière sensible.
La recherche sur les objets d’ailleurs dans le logement
À l’origine de la recherche Les objets d’ailleurs dans le logement : les présents de l’habiter se trouve une question : quelles sont les significations et les rôles que les habitants attribuent aux objets d’ailleurs ? Ces objets qu’ils ramènent chez eux au retour d’une vie à l’étranger, d’un voyage touristique ou d’une période de vie en expatriation ? Ou encore ces objets issus de la transmission intergénérationnelle ? Une centaine d’objets a ainsi été présentée par les personnes rencontrées et commentée pour réaliser cette recherche.
Les objets d’ailleurs : trois dimensions distinctes
La recherche révèle que les objets d’ailleurs sont porteurs de trois dimensions : géographique, temporelle, relationnelle. Ces dimensions permettent de mesurer une distance. Et elles permettent aussi de se situer par rapport aux relations dont les objets sont la trace (amoureuses, familiales, pluri générationnelle, etc.). En revanche pour les enquêtés, ces objets ne constituent pas une décoration dans le décor du logement. Ce sont des trésors auxquels ils apportent un soin attentif.
Ambiancer le présent de l’habiter
En revanche, pour les enquêtés, ces objets ne constituent pas une décoration dans le logement. Ce sont des « trésors » auxquels ils apportent un soin attentif. Parce qu’ils sont constructeurs de l’identité de la personne, ces objets manifestent des vécus du présent marqués par la continuité ou la discontinuité. Sous ces deux catégories sont regroupés les cinq présents mis au jour par la recherche. Du côté de la continuité : le présent par actualisation de soi et le présent par résonance. Du côté de la discontinuité : le présent patrimonialisé, le présent nostalgique et le présent endeuillé.
Le rapport et la synthèse de la recherche « Les objets d’ailleurs dans le logement : les présents de l’habiter » accessible sur ce site.
L’ouvrage Apprendre à habiter. Tâtonnements et ajustements : les aventures du quotidien est disponible sur ce site dans son intégralité.