Artiste plasticienne, Jade Tang s’intéresse aux formes mouvantes. Lors de ses études à l’École Supérieure des Arts Décoratifs de Strasbourg (HEAR), le caractère ultra-vivant de l’atelier verre influence son travail de sculpteure et la pousse à manipuler des matériaux forts d’un potentiel de changements d’état. Depuis, sa pratique s’articule autour d’un monde continuellement en renouvellement. Dans ce contexte, les chantiers de rénovation domestiques sont devenus des terrains d’observation, de rencontres et d’étude qui nourrissent son travail plastique. De ces “enquêtes de terrain”, Jade Tang façonne un corpus de pièces regroupant installations artistiques, sculptures, documentations, retranscriptions d’entretien ou photographies. Depuis 2013, dans le cadre de son projet Perspective Résidentielle, elle s’associe avec Jean Paul Filiod, sociologue anthropologue et Claire Kueny, historienne de l’art.
Son goût pour la recherche transdisciplinaire l’a par ailleurs conduit à intégrer SPEAP en 2018, un programme expérimental en arts politiques, ayant cette année-là pour thématique “Terre habitable”.
Son dernier projet au long cours Caresser l’histoire s’intéresse aux chantiers d’aménagements urbains où se superposent dans le même temps, des fouilles d’archéologie préventive. Ce territoire et cet espace-temps si spécifiques deviennent donc l’occasion d’élargir les chantiers dans leurs dimensions temporelles et spatiales.
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