LEROY MERLIN Source partenaire d'une oeuvre au Festival Annecy Paysages
Romain Lacoste et Arthur de Vilmorin sont les deux paysagistes créateurs de cette œuvre. L’Acte I de ce soulèvement des graines a eu lieu en 2016 au festival international des jardins de Chaumont-sur-Loire, avec le soutien de Leroy Merlin. Le festival Annecy Paysages a repéré le jardin Seed Bang. Celui-ci est donc revenu au cours de l’été 2018, dans une nouvelle version, « engagée et philosophique, onirique et interactive », explique Romain Lacoste, avec le soutien renouvelé de Leroy Merlin.
Composition de l’installation
L’installation de ce jardin se compose de deux matériaux : le métal des tiges de fer à béton, qui compose 53 sphères de tailles différentes, sur lesquelles vient s’épanouir un assemblage de plantes, esthétiques ou vivrières, pour la grande majorité comestibles. Chaque sphère se compose de 7 à 16 anneaux assemblés, soit plus de 550 anneaux, qui représentent 2 kilomètres de fer à béton cintrés et assemblés à la main ! Parmi les plantes volubiles et grimpantes, on trouve jasmin étoilé et passiflore, houblon, courge, coloquinte, calebasse, pois, concombre, haricot, tomate, prêle… et des aromatiques : thym, romarin, sauge, menthe, hysope, valériane, mélisse.
Un jardin en ville
Si le jardin de Chaumont était clos, celui-ci se mêle aux activités des habitants, dans le jardin de l’Europe en bordure du lac d’Annecy. Artistique et consommable, l’installation se fond dans le décor. Les sphères représentent « La graine, utilisée ici comme symbole pour proposer une vision unificatrice d’avenir, poétique et positive, explique Romain Lacoste. Elle délivre un message, celui de notre capacité à offrir aux générations futures des aliments et des semences pérennes et durables en tous lieux : la graine qui “régénère” comme moyen de (re)conquête des sols au delà des frontières anthropiques, physiques et climatiques ; la graine qui “libère” comme un système auto-géré au-delà de la rationalité gestionnaire et du contrôle biologique ; la graine qui “prospère” comme moyen d’offrir plus que ce qu’elle ne consomme, et partage ses richesses ».
Denis Bernadet, juin 2018